lundi 19 janvier 2009

Hôpital en danger et Conseil Municipal à Cognac


un trou a 3 millions d'euros
Hôpital-Maternité en danger
Le comité de défense de l'hôpital et des services publics de Cognac alerte sur la proposition de rapprochement maternité - clinique privée : voir le billet sur ce blog.

Les syndicats du personnel de l'hôpital appellent à une journée "Hôpital Mort" le 28 janvier prochain, jour du conseil d'administration ou seront prises d'importantes décisions pour l'avenir de l'hôpital. Le personnel dénonce notamment le projet de réduction du nouvel hôpital alors que les services de réanimation et d'urgences sont actuellement pleins.

Notre ancien maire, Francis Hardy, a proposé par voix de presse que la communauté de communes pallie les déficiences financières de l'état concernant le chantier de nouvel hôpital arrêté. A ce jour, aucun élu n'a réagi à cette proposition, ni de la majorité, ni de l'opposition... Peut être savent-ils tous l'état des finances de la communauté de communes ?

Marie-Line Reynaud, notre députée, a posé une question sur le financement du nouvel hôpital au gouvernement, la ministre de la santé étant absente, c'est Fadela Amara qui lui a répondu, voir le blog de la députée.
Pour résumer la ministre Fadela Armara répond exactement ce que le directeur de l'hôpital a annoncé : emmenagement de la maternité dans l'espace disponible de la clinique privée, utilisation du bloc opératoire disponible, mutualisation des anesthésistes et surtout réduction de l'envergure de l'hôpital. Ma crainte sur ce projet c'est qu'il devienne permanent, car si le nouvel hôpital n'inclus pas d'espace pour la maternité, il sera impossible à la maternité de quitter le clinique privée ou la situation sera précaire puisqu'il s'agit d'une location... La maternité tout en restant publique sera à la merci du privée.
Tout cela aura aussi une répercussion financière sur les coûts d'usage de la maternité...


Le résumé du projet du nouveau centre hospitalier par le collectif Le Retour de l'Autruche.

Conseil Municipal du 18/12/08
Je n'avais pas eu (pris) le temps de faire un compte-rendu du dernier conseil municipal de l'année qui a pourtant été mouvementé. L'opposition en a profité pour attaquer tous azimuts et c'est Noël Belliot, sous sa nouvelle casquette UMP, qui est monté au créneau.
En voici un (très) rapide compte-rendu, en attendant le prochain conseil (22 janvier,18h30).
Nos élus ont mis à jour les tarifs 2009 des services municipaux, à noter surtout :
  • l'inscription à la bibliothèque est désormais gratuite pour les Cognaçais. Alors qu'à Châteaubernard l'inscription à la médiathèque est désormais payante pour les habitants hors commune.
  • les tarifs crèche sont assujettis au quotient familial
  • hausse globale de l'ensemble des tarifs, comme chaque année
  • l'opposition s'abstient de voter
Transfert de compétence Petite Enfance du CCAS à la ville (crèche, restauration, relais...) : c'est un nouveau service municipal qui est ainsi créé au coté des secteurs enfance et adolescents.
L'opposition qui a pourtant participé aux travaux de préparation dénonce cette décision par le biais de Jeanine Provost qui semble bien mal à l'aise lorsque le maire l'interpelle pour s'étonner de son revirement entre les travaux en comission et l'attaque au conseil : celle-ci se défend vaillement par "c'est le reflet de l'opinion du groupe d'opposition"... Les critiques formulées par l'opposition :
  • avec la petite enfance, le service municipal auprès des jeunes grossit énormément avec 40% du personnel municipal, celui-ci pourrait devenir un mastodonte administratif
  • il manque la tranche 12-17 ans (ce qui est contradictoire avec l'inquiétude précédente)
  • le projet ne prévoit pas de modernisation, de restructuration pour améliorer l'efficacité
L'opposition vote contre.

Valorisation des travaux en régie : la construction des chalets municipaux a couté env. 77 000 euros

Mise en place des Conseils de Quartiers, projet d'ampleur présenté par la municipalité qui faisait partie des promesses de campagne. Le premier conseil sera créé sur le quartier de Saint-Jacques à titre expérimental et sera ensuite étendu aux autres quartiers de la ville : Crouin, Saint-Martin, Champ de foire et Centre-Ville-Gare.
Le 29 janvier la première réunion aura lieu comme assemblée constitutive, pourra se présenter au conseil tout citoyen contribuable de plus de 16 ans.
Le deuxième étape sera l'élection du conseil de 30 membres accompagnés d'un coordinateur puis viendront les réunions du conseil (1 minimum par trimestre) et des assises inter-quartiers tous les 2 ans.
Un budget sera alloué au conseil de quartier, ainsi qu'un animateur pour aider à la mise en place des projets, 2 pages dans le magazine de la ville et 1 page sur le site internet.
La municipalité met en avant ce projet comme un signe fort de démocratie de proximité.

L'opposition, par la voix de Noël Belliot (nouveau leader UMP de Cognac) est montée au créneau assez vivement :
  • Noël Belliot revendique au nom de l'opposition les premiers pas vers la démocratisation de Cognac (maisons de quartier, comité de quartier...) et précise qu'il avait un projet de ce type dans leur projet municipal mais différent
  • Il indique ensuite être favorable à ce type d'initiative si les projets sont adaptés à la taille de la commune, mais que là c'est vraiment trop gros pour une petite ville comme Cognac.
  • Il dénoncera ensuite que sous couvert de démocratie c'est en fait une véritable main-mise sur les citoyens, que les "élus" de ces conseils n'auront aucun pouvoir puisque leurs décision devra être validée par le conseil municipal. Et que de plus l'opposition est totalement écartée de ce projet puisque les élus référents seront ceux de la majorité.
  • Il évoquera ensuite son inquiétude pour la cohabitation qui aura lieu dans les maisons de quartier entre ces nouveaux conseils et les actuels occupants (associations, comités et club du 3ème age).
  • Pour finir il dénonce l'aspect juridique du projet en revenant très longuement et de manière répétée (on se croirait revenu au temps de notre précédent maire qui avait la facheuse tendance à répéter les mêmes choses plusieurs fois sous différentes formes) sur l'illégalité du système selon lui.
    Je ne reviendrai pas en détail sur son argumentaire juridique mais il me semble pas très fondé, puisqu'en gros il ne consteste ainsi que le nom "conseil de quartier".
    Tout les détails juridiques sont donné sur le site Cognac 2014.
  • Pour conclure Noël Belliot précisera que la démocratie locale fonctionne déjà très bien au travers des associations et qu'il n'y a rien à changer.
Michel Gourinchas répondra immédiatement à Noël Belliot, précisant d'abord qu'il est très remonté contre ce procés d'intention totalement injustifié. Qu'il est bien sûr hors de question de chasser qui que ce soit des maisons de quartiers (qui ne sont occupées que 2 à 3 demi-journées par semaine au maximum).
Serge Lebreton, le promotteur du projet répondra plus en détails à l'opposition :
  • Les animateurs n'encadreront rien, ils ne sont là que pour aider les nouveaux conseillers à mener leurs projets.
  • Que le projet sera en phase expérimentale à Saint-Jacques pendant 1 an ce qui permettra de corriger le tir si certains mécanismes ne donnent pas satisfaction.
Pour terminer Émilie Richaud a fait une dernière remarque probablement en forme de boutade, mais après la tension précédente a été très mal interprétée et n'a fait qu'ajouter de l'huile sur le feu.
L'opposition vote contre.

Voilà une attaque assez féroce car ratissant large, mais finalement peu argumentée et assez confuse au final.
Ainsi Noël Belliot revendique la paternité de la démocratie locale et un projet différent lors de la campagne et malgré cela finit sont argumentaire en indiquant qu'il ne faut rien changer à la situation actuelle... Mais alors c'était quoi le projet de démocratie pour Cognac lors de la campagne si il ne faut rien changer ? Ou alors espère-t-il que la longueur de son intervention va suffisamment noyer le poisson pour ne pas que son auditoire perçoive la contradiction entre le début et la fin de l'argumentaire.
A coté de ça il dénonce la création de ces conseils comme anti-démocratique... Je ne parviens pas à comprendre le raisonnement, d'autant que juste derrière il fait appel à la loi pour indiquer qu'au vu de la taille de la ville seul les conseils consultatifs seraient autorisés : comités qui justement n'ont pas de pouvoir direct puisque consultatifs...
De tout ça je retiens surtout que l'opposition l'a mauvaise d'avoir été écartée du projet et de ne pouvoir y mettre son nez.

Pour en savoir plus sur les conseils de quartier :
La délégation de Service Public du Golf : l'appel d'offre est a nouveau retardé à mai 2009 en effet un candidat a proposé au dernier moment une proposition originale et très intéressante, mais que dans le cadre de la loi tous les candidats doivent présentés des offres similaires. Le conseil propose donc de repousser l'appel d'offre afin que chaque candidat puisse s'ajuster sur cette nouvelle proposition.
Comme une procédure d'appel d'offre est en cours aucun détail ne peut être révelé... Du coup le petit débat qui suivra entre initié est totalement incompréhensible.

Le regroupement avec la Communauté de communes pour les achats de fournitures a été adopté, ce qui devrait permettre des économies.

La motion de sauvegarde des RASED a été présentée. Il s'agit là de dénoncer l'un des points de la réforme de l'enseignement en préparation : la suppression de 3000 postes d'enseignants RASED (Réseaux d'Aides Spécialisés aux Élèves en Difficulté).
L'opposition est bien sur aussitot montée au créneau pour défendre le projet du gouvernement, par la voix de Noël Belliot. Celui-ci a d'abord indiqué que les 3 Rased de Cognac n'était pas touchés par la restructuration et que ce dossier n'avait donc rien à faire au conseil municipal.
Romuald Carry, le rapporteur, lui a indiqué que justement 1 des rased de Cognac était menacé de fermeture.
Il a en suivi un débat long sur les Rased et les valeurs de l'éducation.
Noël Belliot a dénoncé la politisation des conseils municipaux par la nouvelle municipalité, pour lui ces sujets n'y ont pas leurs place.

Pour finir, Jérôme Mouhot a du battre le rappel pour le vote car il était seul à voter contre alors que ces co-listier(e)s continuaient à discuter ! A noter que 3 conseillers d'opposition (Modem) se sont abstenus et n'ont donc pas suivi le vote de l'opposition (UMP). La situation a été appréciée par le public présent.

Pour finir Noël Belliot, qui avait décidé de jouer le trublion ce soir-là, est à nouveau intervenu avec plusieurs questions, dont certaines n'avait pas été présentées au maire avant la séance...

Noël Belliot a tout d'abord amené sur la table une mauvaise nouvelle : Le projet de CFA sur le site Monnet aurait été recalé par la région, malgré la cession d'un tiers du site pour l'euro symbolique en juin dernier. Il a tancé le maire lui demandant si ce sont ses prises de positions pro-Hamon qui ont fait changé d'avis à Ségolène Royale pour le CFA de Cognac : pour un élu qui dénonce la politisation des conseils municipaux on ne peut pas dire qu'il s'applique les principes qu'il prône.
Michel Gourinchas a confirmé que le CFA sur le site Monnet, jugé trop cher par la région, a été recalé cette semaine. Malgré ce nouveau retard sur ce projet, le maire a assuré que le CFA sera refait, mais désormais il semble plus probable que cela se fera sur le site actuel malgré son exiguité, par une remise aux normes.
Il a aussi annoncé les autres projets de redynamisation en préparation avec la région : un projet d'école d'infirmière, un projet rive de charente, le financement du pôle musique nouvelle.
Concernant le site Monnet, il sera désormais, plus probablement, réorienté vers un cadre d'activité économique.

Pour en savoir plus sur les péripéties du CFA
Noël Belliot est ensuite revenu sur le SIEAAC et le manque d'activité de celui-ci. Il a évoqué le chantier d'extension du réseau d'assainissement qui a été retardé 2 fois par la faute des élus Cognaçais qui réclamait une clause sociale dans l'appel d'offre. Il a aussi indiqué que le compte-rendu annuel n'avait pas été présenté au conseil.
Michel Gourinchas a fait une première réponse précisant qu'il était parmi les plus intéressés pour l'extension du réseau puisque cela concerne son propre quartier et que cela fait depuis 2001 qu'il attend ce chantier. Mais qu'en effet les élus Cognaçais ont demandé qu'une clause sociale soit incluse dans les appels d'offres du SIEAAC, comme le prévoit la loi. Cette décision a été votée par le conseil du SIEAAC. C'est ensuite le président et surtout les administratifs du SIEAAC qui ont trainé les pieds, suivis désormais par les services de la DDE...
Il a été précisé que le compte-rendu annuel du SIEAAC n'a pas été présenté puisqu'il n'a pas été transmis par le SIEAAC à la ville.
Décidemment au SIEAAC rien ne va plus ?

Pour en savoir plus sur le SIEAAC :

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ou sont les promesses de gourinchas???? Il est pas meilleur que les autres voir pire. J'ai bcp de tristesse d'avoir voté pour son programme. Je suis vraiment idiot. Mon environnement social est en baisse et mon moral aussi