dimanche 5 novembre 2006

Jérome Mouhot répond à nos préoccupations

Je n'ai toujours pas reçut le magazine municipal "Cognac Le Mag" d'octobre dans ma boite aux lettres, mais je m'en suis procuré une copie au FJT.

On y découvre notamment le retour du maire sur les commentaires enregistrés en mai dernier lors de la grande consultation téléphonique (coût : 12 000 euros). Sobrement intitulé "Entretien : Jérôme Mouhot répond à vos préoccupations", cet article en forme d'interview de notre maire (par ailleurs directeur de la publication), lui permet de revenir sur les thèmes que 487 Cognaçais ont abordés à la fin du questionnaire municipal.

En introduction, l'article parle de questions ouvertes au sujet de cette possibilité pour les "consultés" de laisser un commentaire téléphonique sur le répondeur. Difficile pourtant d'y voir une question, il s'agissait de laisser libre court a des commentaires. Certes c'était ouvert, il n'y avait pas de sujet...

La première partie de l'interview insiste fortement (comme le titre) sur le soucis de notre maire de répondre aux attentes de ces concitoyens, de son envie d'écouter les 30% d'insatisfaits envers les actions de l'équipe municipale (résultat de la consultation). Le maire annonce d'ailleurs l'ouverture d'une permanence téléphonique pour rester à l'écoute des Cognaçais (numéro vert : 0 800 87 88 89). Ce numéro existait pourtant déjà l'an passé, même si il a subit une interruption en début d'année.

Avec les questions précédentes autour du cadre de vie (nuisance sonore, incivilités, délinquance, vitesse, mendicité), de la sécurité (faut-il interdire le "père-cent), des nuisances (déjections canines, nuisances sonores, incivilités ou mendicité), le maire doit-il s'étonner d'avoir eut principalement des remarques de cet ordre ? Plus de la moitié de l'interview tourne en effet autour des crottes de chien, bruits de mobilettes, bruits des balayeuses de rue, stationnement anarchique...
Des problèmes certes quotidiens et souvent très agaçant, dont le maire se dit préoccupé mais quelque peu sans armes. Tout ceci relève plus du civisme individuel et d'éducation que de repression ou effacements qui ont leurs limites.

En fin d'interview des sujets plus profonds sont évoqués : soucis de l'état de la voirie de certaines rues ou trottoirs et d'écoulement des eaux pluviales.
Des sujets coûteux, comme il l'indique et dont il se plaint que les efforts municipaux sont peu visibles aux yeux des habitants... Au sujet de la voirie pourtant certains au moins des travaux sont bien visible, comme la réfection (plutôt réussit) de la place Martell en avril dernier.

Au sujet des problèmes des eaux pluviales (les rues Lhomeyer, de Segonzac, Jean Jaurès et Marignan sont régulièrement victimes d'inondations depuis notamment 2003 et récemment encore lors d'un gros orage en juillet dernier) ; le maire indique que les causes en serait principalement les extensions des zones commerciales du Fief du Roy et cite clairement le parking d'Auchan, les aménagements à l'entrée de Cognac, le complexe Omnisports des Vauzelles.
Ces aménagements (pas tous récent) sont hors commune (situé sur Châteaubernard pour être précis) et c'est pourquoi il s'est battu auprès de la communauté de communes pour que celle-ci prenne en compétence ce sujet afin de partager les coûts avec les voisins.
Certes les débats ont été houleux autour de ce sujet lors du conseil communautaire. Mais pour une fois Jérome Mouhot avait le soutien de Jean-Claude Faymendie (maire de Châteaubernard) face aux autres "petites" communes, qui n'ont pas fait le poids. La compétence a été entériné et relève donc désormais, en partie, du domaine communautaire (mais aussi du SIEAAC).
Rappelons toutefois que les zones commerciales relèvent de la compétence communautaire depuis longtemps déjà, ainsi que les Vauzelles et qu'il aurait peut être été intéressant de prévoir, en tant que président, des aménagements dès le départ pour réduire les nuisances pluviales de ces extensions et chantiers au lieu de les pointer du doigt maintenant.
La contribution n'aurait certainement pas été suffisante, mais aurait permis de réduire le problème. Comme cela a été anticipé lors de l'enrobage (la semaine dernière) du parking de l'Espace 3000 (env. 14 000 m2) ou des bassins de rétentions ont été prévus pour limiter les versements directes des eaux pluviales dans la Charente et le canal.

Le projet pluviale pour réduire les problèmes des rues évoqués plus haut, a été présenté en juin 2005 suite a une enquête du SIEAAC : bassins de rétention (réservoir tampon) pour 3 200 000 euros au lieu du plus coûteux redimensionnement du réseau (qui aurait demandé un changement des conduites souterraines).
Tout cela est en effet bien loin.
Les problèmes initiaux ont surgit brutalement en 2003. Une enquête mené en 2005. La compétence transmise à la communauté en 2006, et les travaux... pas de date connue, ni de financement pour le moment (3 200 000 euros).

A titre de comparaison financière rappelons que la ville a financé d'autres projets fort coûteux entre temps (dans d'autres domaines bien sur) : Certes, comme l'indique Jérôme Mouhot, ce genre de projet est long et délicat a mettre en place mais là on a aussi l'impression que la municipalité a attendue de pouvoir donner le bébé à la communauté afin de ne pas assumer seule le poids financier.
Ce qui est peut être bénéfique financièrement et probablement juste (en terme de co-responsabilité) mais fort agaçant pour les victimes régulières d'inondations à chaque orage un peu fort...

En attendant vous pouvez retrouver le détail de la consultation téléphonique de mai dernier (avec les résultats) sur le site "Le Retour de l'Autruche" qui y propose un questionnaire en réponse a celui de la ville (clôture en fin de semaine prochaine), mais aussi des dossiers sur notre ville et les actions et projets municipaux.
Précisons que je fais parti du collectif qui anime ce site internet, bonnes visites.

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