samedi 19 novembre 2005

Eaux à Cognac

Pour faire suite à l'article précédent.
L'eau à Cognac est issue exclusivement de nappes phréatiques puisées en partie dans le Parc François 1er et dans le quartier de Saint-Martin.

La distribution est gérée par la Compagnie Générale des Eaux (CGE) ; pour rappel CGE fait partie de la nébuleuse Vivendi au travers de Véolia Environnement où on retrouve Onyx (qui gère nos déchets) mais aussi SFR, Canal+, Phillips ou les disques Polydor...

Le contrat actuel dure depuis 31 ans et comporte pas moins de 17 avenants. Ce contrat arrive à échéance fin 2007 ; dans 2 ans.
Ce contrat est établi entre le SIEAAC (Syndicat Intercommunal pour l'Eau et l'Assainissement de la région de Cognac) et la CGE. Le SIEAAC regroupe Cognac, Châteaubernard, Merpins et St Brice.

Les contrôles sanitaires sont effectués par la DRASS. Ces contrôles semblent effectués de manière correcte, c'est à dire régulièrement (plus de 50 contrôles par an) et à des points de distribution variés (écoles, hopital, cantine, clinique...).
Les analyses sont disponibles sur le site de la DRASS-16. On y note toutefois un taux de Nitrates élevé (20 mg/L en moyenne avec des pointes jusqu'à 27 mg/L) mais inférieur au taux maximum légal (50 mg/L). Il y a aussi régulièrement des pics de bactéries résiduelles (28 cas cette année dont 7 importants).
Un peu étonnant, mais je ne vois pas dans ces analyses de recherche de pesticides, je dois me renseigner plus sur le sujet...

Le SIEAAC vient de lancer une opération d'audit afin de déterminer si le contrat doit être prolongé. Cet étude a été confiée à la société parisienne DE Conseil ; il y avait 3 cabinets d'études sur les rangs. L'étude doit être terminée au cours du 1er trimestre 2006.

On peut se féliciter qu'une telle étude ait été lancée ; reste à espérer que l'étude soit rendue publique et que des débats avec les citoyens soient menés afin de choisir avec discernement la meilleure solution de gestion de l'eau pour nos communes.
Ajoutons que le réseau d'eau de Cognac accuse une perte de 37%, bien supérieure à la moyenne pour les villes de taille similaires (25% pour les communautés de 20000 habitants selon l'IFEN dossier distribution 2001), ce qui ne laisse rien de bon à présager sur l'état du réseau actuel...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

puisque vous parlez du taux de nitrate, pour votre gouverne essayez de connaître le taux en vigueur autorisé il y a quelques années et vous verrez que nous devons être de plus en plus résistant.

Je trouve pour ma part que le nouveau Président du SIACC a raison de faire cette étude mais il faudra mettre ensuite les moyens pour contrôler le respect des clauses du contrat signé.

Je doute que le SIACC connaisse parfaitement le nombre d'abonnés au réseau et fasse des statistiques pour contrôler que chaque abonné soit connecté et paie sa redevance en temp et en heure. Une analyse sur la consommation moyenne de chaque abonné permettrait de savoir ou sont les problèmes de perte

Pierre-Alain Dorange a dit…

Les taux de nitrate sont en effet variables, mais la CEE a enclenché un processus de baisse de ceux-ci (et des autres) que les états membres freine a passer dans leur droit.
Les pertes du réseau Cognaçais semble être principalement dut au peu d'entretien du réseau (renouvellement en baisse depuis 1998 à Cognac) et perte en hausse depuis cette date...