En cette période de grande décision pour la municipalité autour du choix de la gestion de l'eau (voir mes billets précédents) il est fort étonnant de trouver pas moins de DEUX articles sur Véolia (anciennement Vivendi et ex-Générale des Eaux) dans le dernier bulletin municipal (numéro 18) que j'ai reçut ce midi.
Tout d'abord dans le cadre de la semaine du développement durale avec son "bar à eau" (page 10) et ensuite pour une opération autour de la formation "prochaine" de gouteurs d'eau (page 13). Voilà de la communication rondement mené pour pas cher pour Véolia ; après tout, les frais occasionnés par ses opérations ce retrouveront dons nos prochaines factures...
Pendant ce temps là le Syndicat des Eaux (SIEAAC) doit évaluer "sereinement" la qualité du travail de cette même Véolia pour sa gestion de notre eau afin de renouveller ce contrat ou opter pour une gestion en régie dont le seul soucis sera les citoyens.
Notre munipalité a déjà choisit son camp lors de la dernière réunion du SIEAAC par le voix de Noel Belliot qui s'est clairement exprimé pour le renouvellement de contrat avec Véolia sans autre forme de procès et en repoussant ironiquement la demande de Chateaubernard de questionner directement les citoyens sur le sujet.
Et voilà donc le magazine municipal qui enfonce le clou en se faisant l'outil de promotion de Véolia et qui propose en même temps une "grande consultation" téléphonique ou le sujet ne sera probablement pas abordé...
Rappelons qu'a Cognac, Véolia gère notre eau potable, notre assainissement mais aussi nos déchets au travers de sa filiale Onyx.
Rappellons que c'est ce même Véolia, alors Vivendi, qui a fait disparaitre 4,5 milliards d'euros des provisions pour l'entretien des réseaux d'eaux concernant les 8000 contrats de déléguation de "service public" que gérait la société à ce moment en France.
Cognac en a probablement fait les frais, avec les autres, puisque moins de 2 ans après la centralisation de ces provisions (1996) notre réseau local a vu son entretien divisé par 3 (selon les chiffres de la récente audit mené par le SIEAAC) pour aboutir en 2005 à un taux de perte du réseau de 37% bien au dessus des moyennes des villes comparables selon les chiffres de l'IFEN dans son dossier sur le sujet.
Ce même Véolia qui promet aujourd'hui à nos élus de redoubler d'efforts d'ici la fin du contrat pour rattraper ce retard ; mais ce n'est pas un doublement sur 1 an qui va rattraper 6 ans d'entretien minimum.
Le SIEAAC ce réunit Jeudi 11 mai à 17h30 à la Mairie de Cognac, je ne pourrais m'y rendre mais j'espère que d'autres pourront y participer.
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