Choix malheureusement sans surprise : l'option régie a été balayée et nous voilà donc repartis pour un tour de 12 années de gestion privée de l'eau et de l'assainissement pour Cognac, Chateaubernard, Merpins et St Brice.
Le choix a été voté à 8 contre 5 (61% pour). Clivage classique entre Gauche et Droite...
Le débat promis n'a pas eu lieu, les propositions de consultations publiques ou des conseils municipaux ont été balayés du revers : les citoyens lamba ne peuvent pas comprendre le dossier et ne se sentent pas concernés selon Mr. Noël Belliot (serions nous donc tous des idiots ?) ; qui d'ailleurs avait des allures de Président de séance en coupant la parole au vrai Président a longueur d'interventions.
Maintenant que le choix a été fait, ne reste plus au SIEAAC qu'à lancer une procédure de candidature pour sélectionner l'entreprise privée qui pourra faire gagner de l'argent a ses actionnaires. Cela sera probablement sans surprise, car les 3 grands groupes se partagent le gâteau plutôt gentillement. Lors de tels appels d'offre c'est presque toujours celui en place qui conserve le marché, les autres ne répondant pas ou alors a coté de la plaque : pas d'hostilité sur le marché de l'eau, la meilleure preuve en est le hall qu'ils ouvrent en commun en face du hall de la réunion annuelle des maires de france.
Si l'on s'appuie sur l'audit, qui a servi de base au choix du SIEAAC, il serait possible de négocier une baisse peut être jusqu'a 10%, à service égal (la régie aurait permi une baisse de 10 à 20% selon la même audit).
Il ne reste plus qu'à espérer que le SIEAAC ne se laisse pas abuser par son "ogre-partenaire" et réussisse donc à faire baisser notre facture d'eau et d'assainissement, tout en restant vigilant sur la qualité du service, qui est pourtant médiocre (toujours selon l'audit) :
- Les puits ne sont pas suffisamment sécurisés, il suffit de comparer les puits de St-Martin et du Parc (à droite sur la photo) avec la description législative pour s'apercevoir que tout ne semble pas mis en uvre pour le respect des règles.
- Le réseau d'eau nécessite un entretien amélioré (taux de perte de 37% selon la ville face à une moyenne de 25% pour les villes comparables selon l'IFEN)
- Le réseau d'eau manque de maillage en périphérie, ce qui peut causer de gros problème en cas de rupture du réseau
- En période sèche, un puisage dans la Charente permet de pallier les niveaux faibles des nappes phréatiques, mais ce puisage dans la Charente est insuffisamment contrôlé au niveau sanitaire
- La station d'épuration atteint ses limites à certaines périodes notamment à cause de contrats signés avec des entreprises locales, obligeant à verser le surplus directement dans la Charente
Pendant ce temps-là la mairie prépare une consultation téléphonique des citoyens sur des sujets bien plus frivoles.
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