Ce que je savais pas c'est que ma compagne avait fait de même quelques jours plus tôt.
Nous avons donc reçut 2 réponses de J. Bobe à nos préoccupations, partagé par 78% de la population française.
La première réponse très détaillée était étonnante car elle ne semblait pas répondre vraiment au courrier de ma compagne. Mais le plus surprenant fut la seconde réponse (à mon propre courriel) car il s'agissant exactement du même document ; on comprend mieux le décalage entre les questions et les réponses puisqu'il ne s'agit que d'un courrier-type.
J. Bobe s'y fait le défenseur du projet gouvernemental et ne répond à aucune des préoccupations exprimés et dont le seul véritable argument est de ne pas laisser la France se faire dépasser technologiquement sur le sujet des OGM afin de rester dans la compétition internationale ; les questions de risques sanitaires et environnemental sont évacués sans autre forme de procès. Nos représentants ne nous ont pourtant pas démontrés leurs aptitudes a bien appréhender ce type de risques (vache folle, sang contaminé, amiante...) et les pollutions OGM en Espagne démontrent bien le connaitre.
Il ne semble donc que nos représentants politique ne soient pas à l'écoute des citoyens, la réponse automatique de Jacques Bobe en est la preuve.
Rappelons que ce projet de loi a été présenté au Sénat du 21 au 23 mars, que nos sénateurs tellement préoccupés par le sujet était 49 pour ouvrir le débat sur 331 "élus", un taux d'absentéisme de 85% (ce n'est malheureusement pas un record). Projet voté en première lecture à 57%.
Pendant ce temps-là la Pologne, plus "couillu" que la France sur ce sujet, vient de mettre en uvre un moratoire total sur la culture des OGM ; c'est le 7ème pays européen a prendre ce type de mesure.
Il ne reste plus aux citoyens qu'à se prendre en main afin de montrer aux industriels du secteur alimentaire leurs choix en la matière. Ce n'est qu'en s'informant, en faisant bien attention a acheter des produits non-OGM et en faisant savoir a ces industriels que les produits OGM n'ont pas de marché qu'ils reculeront ; là ou nos politiques échouent, la pression économique directe peut réussir.
Aujourd'hui les produits contenant plus de 0,9% d'OGM doivent avoir cette mention sur la liste des ingrédients, il convient d'être vigilant. En france on trouve peu de produit contenant directement des OGM (la pression des consommateurs suffit pour le moment), par contre beaucoup d'animaux sont nourris aux OGM et là aucun étiquetage sur les produits finaux (viandes, lait, ufs, biscuits, aliments pour bébé) ; seuls les aliments sont directements étiquetés et donc seul le producteur détient cette information. Le projet de loi actuel ne change rien sur ce point.
Il convient donc de faire comprendre nous même aux producteurs et fabricants que cela n'est pas acceptable.
Greenpeace mène une campagne dans ce sens avec son guide "détective OGM" qui essaye de recenser les produits issus de l'agriculture OGM et ceux réellement garantit sans ; c'est un outil important pour le citoyen concerné. N'hésitez pas à écrire directement aux fabricants, distributeurs et vendeurs des produits que vous consommez pour leur demander si leurs produits sont réellement garantis sans aucun OGM tout au long de la filière et ce qu'il compte faire pour nous informer.
C'est à mon sens la pression la plus efficace : si il n'y a pas de marché, il n'y aura pas de production ; retournons la logique industrielle contre ses promoteurs, c'est le seul language qu'ils comprennent.
Pour aller plus loin :
- Télécharger le guide des produits avec et sans OGM et faites le connaître.
- Pour recevoir la lettre de Jacques Bobe, envoyez lui un courriel pour exprimer vos préoccupations.
- Plus de détails sur le projet de loi gourvernemental qui sera bientôt présentés aux députés.
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